Voiture électrique : batterie de 1 600 km d'autonomie

Rouler 1 600 km avec une voiture électrique: bientôt possible!
Par Frédéric Berg
Mise en ligne : 05 juin 2014


Une batterie permettant d’ajouter une autonomie de 1 600 km aux voitures électriques vient d’être présentée au Québec. Cette technologie pourrait révolutionner le marché.

La batterie supplémentaire contenant les plaques d'aluminium est logée dans le coffre du véhicule prototype.

Une batterie contenant des plaques d’aluminium servirait à bonifier l’autonomie des voitures 100 % électriques. Cette nouvelle technologie a été présentée le 2 juin dernier à Montréal par Alcoa, fabricant américain d’aluminium très présent au Québec, et par Phinergy, société israélienne de technologies propres. Lors de la présentation, une voiture électrique équipée de la batterie a réalisé plusieurs tours du circuit Gilles-Villeneuve.

Plaques fabriquées à Baie-Comeau
Si la métropole a été choisie pour cette annonce, c’est parce qu’Alcoa et Phinergy sont en train de négocier un partenariat avec le gouvernement du Québec afin d’obtenir de l’aide financière. Si l’accord fonctionne, l’aluminerie Alcoa, située à Baie-Comeau, pourrait devenir le principal fournisseur des composantes de la batterie (les plaques d’aluminium).

Aucune annonce officielle n’a encore été faite, mais le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec, Pierre Arcand, allègue que «les discussions avancent». Alcoa et Phinergy affirment que la production pourrait débuter dès 2017. Un contrat a déjà été signé avec un constructeur automobile dont le nom est tenu secret, et trois autres constructeurs seraient sur le point de s’engager à commander ces batteries.

Comment fonctionne la batterie?
• Il s’agit d’une batterie complémentaire qui prend le relais lorsque la batterie rechargeable du véhicule électrique est épuisée. Celle présentée à Montréal contenait 50 plaques d’aluminium, chacune d’un format équivalant à un gros magazine.
• Au contact du liquide à base d’eau contenu dans la batterie (solution électrolyte), une réaction chimique s’opère (électrolyse) pour libérer de l’énergie emmagasinée dans l’aluminium.
• Selon Alcoa et Phinergy, chaque plaque d’aluminium permet de rouler environ 32 km (soit 1 600 km au total pour une batterie contenant 50 plaques), après quoi elles sont complètement usées et doivent être changées.

Les avantages
• Les matériaux sont entièrement recyclables et n’émettent pas de CO2.
• L’autonomie des batteries pourrait dépasser 1 600 km: il suffirait de mettre davantage de plaques, ou encore d’utiliser des plaques plus épaisses.
• Selon Alcoa et Phinergy, cette batterie a une durée de vie équivalente à celles des voitures dotées d’un moteur à essence.
• Au Québec, l’aluminium est produit grâce à l’électricité hydraulique, donc sans recours à une énergie fossile comme le pétrole.
• L’électrolyse produit de la chaleur qui pourrait être réutilisée pour le système de chauffage du véhicule, ce qui permettrait de moins solliciter la batterie rechargeable.
• La solution électrolyte contient un antigel permettant de supporter les rigueurs de l’hiver québécois.

Les inconvénients et les obstacles
• Le prix! Alcoa et Phinergy assurent que cette technologie ne coûtera pas plus cher que l’essence ou le diesel pour une même distance parcourue. Selon Pierre Langlois, Ph. D. en physique, consultant en mobilité durable et collaborateur du blogue Roulez électrique, ce calcul est valable, mais seulement avec un prix d’aluminium bas, comme c’est le cas actuellement. Or, le cours de l’aluminium est très volatil, ce qui pourrait provoquer des variations importantes de prix.
• Les délais! Trois ans, c’est long pour la commercialisation d’une telle technologie, étant donné que plusieurs constructeurs travaillent sur des batteries rechargeables ayant une autonomie encore plus importante.
• L’autonomie sera meilleure pour les «petits» véhicules électriques que pour les gros formats, dont les moteurs consomment davantage.
• On doit changer les plaques lorsqu’elles sont usées, ce qui implique la présence d’un réseau de maintenance et d’approvisionnement. Ce réseau n’existe pas pour le moment.

La fin de l’«angoisse de la panne»?
Le PDG de Phinergy, Aviv Tzidon, croit que les batteries contenant des plaques d’aluminium devraient mettre fin à ce qu’il appelle «l’angoisse de la panne», c’est-à-dire les préoccupations liées à l’autonomie limitée des véhicules électriques actuels. Selon lui, la majorité des automobilistes ne roulent pas plus de 50 km par jour, mais ils veulent avoir la liberté d’en rouler 500. «Avec notre technologie, on leur offre cette liberté», soutient-il.

http://www.protegez-vous.ca/automobile/rouler-1-600-km-avec-une-voiture-electrique-bientot-possible.html

En lisant l'article je comprends surtout que ce n'est pas une batterie (elles sont rechargeables) mais une piles (puisque les éléments se détruises). Ca risque d'etre une solution couteuse  car comme il est dit, l'aluminium n'est pas une matiere si bon marché que ça et la demande va encore augmenter si ces batterie se développent.

Pour un cout d'utilisation sensiblement identique au pétrole, l'infrastructure n'etant pas en place, il y a de fortes chances que ce soit surtout les flottes de véhicules tournants notamment en ville qui seront équipées

Donc c'est une avancé mais ce n'est pas encore le Graal

En effet, c'est plutôt comme tu le mentionnes, une pile non-rechargeable. Mais, tel qu'il est spécifié dans l'article, l'aluminium étant recyclable à 100% est un avantage certain. On peut penser que lors du changement de "pile", la vieille en échange devrait amortir le coût de la nouvelle.

Au fil des années, il y aura certainement des avancées qui augmenteront la capacité de ces piles tout en les miniaturrisant davantage.

Néanmoins, pluisque la bauxite, la matière première de l'aluminium n'étant pas une ressource renouvelable, avec les années, elle risque de devenir plus coûteuse.

Finalement l'avantage important dans tout ça se situe surtout au niveau pollution de l'air.

On verra!

Pourquoi une voiture électrique, ça doit être laid?
À part le Tesla (pas achetable), les autre, c'est pas jolie-jolie.

Question de goût, probablement.

La journée qu'ils vont fabriquer une voiture électrique qui est aussi belle, aussi performante (incluant l'autonomie), et au même prix que sa contre-partie à essence, je vais penser à considrérer ça.

Une Challenger R/T électrique de 375HP à 40000$... là on jaserait!  

Là. une Leaf à 32000$...  
Ou une iMev à 36000$ Re-  
EDIT: Et comptez pas trop sur Mitsubishi, ils sont sur le bord de faire comme Suzuki a fait... lever les feutres!

Joel a écrit:
La journée qu'ils vont fabriquer une voiture électrique qui est aussi belle, aussi performante (incluant l'autonomie), et au même prix que sa contre-partie à essence, je vais penser à considrérer ça.

Oui, naturellement, je serais un des premiers en m'en acheter une.  

Pour être performante, oui je crois qu'elles le seront.

Pour l'apparence, probablement que les compagnies construiront de très beaux modèles ...

Tant qu'à l'autonomie, un jour ils découvriront la pile idéale et là, ce sera toute une révolution.

Actuellement, tous cherchent le moyen idéal de propulser un moteur électrique de façon économique et performante ... ça viendra d'ici quelques années ... 5 ans ... 10 ans ... mais ça s'en vient.

Actuellement, celui qui s'en achète une doit se promener autour de sa maison!    

Ici au Québec, même avec des montants appréciables ($8 000.) donnés par le gouvernement pour promouvoir les voitures électriques, les acheteurs ne se bousculent pas aux portes.  L'hybride a encore plusieurs longueurs d'avance sur la voiture entièrement électrique.  

Question?  

Est-ce que le gouvernement donne également une subvention à l'achat d'une voiture hybride et si oui quel montant?